Yann Moix, Naissance

http://www.20minutes.fr/livres/1213545-20130825-naissance-yann-moix-chez-grasset-paris-france

Il fait le portrait d'une France provinciale des années 70, rencontre au passage Bataille, Gide, Alain-Fournier. Il est, aussi (surtout ?), une méditation sur la judaïté, sur la procréation, la naissance et la mort, sur le processus de l'écriture et l'invention du lecteur, sans que l'on sache toujours quand la voix du narrateur devient celle de l'auteur - ou quand l'esprit de sérieux prend le pas sur le foutraque. (Marion Cocquet, Le point , 22/08/2013)

Comments

[Mattia Merenda]

Naissance
L'histoire , une autobiographie , m'a beaucoup interessé , elle est très élaborée , d'une façon vraiment originale . Grâce à l'utilisation d'idées et personnages originaux, la narration coule fluide. Yann Moix nous fait parteciper au spectacle grandguignolesque de la vie, en ce cas de sa vie, en utilisant beaucoup d'images vivantes et fortes et des paysages oniriques.
Le roman est bien écrit , le language est presque parfait, délicieusement ironique, parfois sérieux et grave et il s'adapte à la situation avec une très grande facilité. L'auteur est capable de décrire des situations absurdes , comme si elles étaient normales , même les dialogues attirent l'attention du lecteur , parce que leur construction est impeccable .
J'ai beaucoup aimé ce livre, il m'a fait rire de bon coeur. En nous proposant sa vision de sa vie dans un livre, l'auteur m'a enseigné à considérer la vie avec plus d'ironie, sans dramatiser. Le message de ce livre est fondamental pour n'importe qui, jeune ou vieux.

[Sonia Calabrò]

Naissance : un roman qui tue.
Naissance, le nouveau roman de Yann Moix, édité par Grasset en 2013, est un roman qui nous contraint à réfléchir sur des thèmes que nous préférons ignorer . Qu'est-ce que la vie? Qu'est-ce que la mort? Naître, qu’est-ce que cela signifie ? Et être un père? Et un fils? Est-ce qu’il existe vraiment le bonheur ou l’homme est destiné à souffrir ?
En nous racontant l’histoire de sa vie, ou plutôt, de sa naissance, Yann Moix s’ invente, ou mieux, il nous raconte l’histoire de l’homme universel. Avec un style sûrement originel, très ironique, parfois fou et vulgaire, incroyablement violent et cru dans certains moments, un style qui semble n’avoir aucune pudeur, aucune retenue, à travers une reconstruction de la pensée philosophique, métaphysique et religieuse du monde occidental, qu’il médite et qu’il propose de façon très personnelle, en opérant un éclectisme qui étonne par son génie, l’auteur parvient à une conception excessivement pessimiste de la vie, à un mépris de l’existence qui, pourtant, paradoxalement nous oblige à vivre.
Quand on lit ce livre, on naît et on meurt à chaque page, ainsi que on renaît et on meurt chaque jour. Naissance, c’est une appel à ne pas vivre dans le passé et dans le regret, à cueillir “ dès aujourd’hui les roses de la vie ”, qui s’accomplie à travers son contraire : la haine de la vie même. Yann Moix révèle une étonnante habilité à pénétrer la psychologie et l’âme humaine, ce qui renvoie le portrait d’un homme qui incarne la cancérisation de la société moderne, un homme qui est le contraire du Christ, qui se croit au-dessus de tous.
Il pose, dans une lecture qui pèse non seulement par la dimension du livre, mais aussi par la gravité des réflexions que ce livre contient, des réflexions qui concernent, comme nous avons déjà dit, la naissance, la mort, mais aussi le judaïsme, le christianisme, la littérature, l’écriture, le suicide, la procréation, une question à laquelle l’auteur même ne répond pas : est-ce qu’on est tous les jours en train d’exister ou est-ce qu’on est tous les jours en train de mourir?
« Ce livre est gros comme une femme enceinte de neuf mois » : c’est ainsi que Yann Moix a défini son propre roman. On peut dire, en effet, qu’il s’agit d’un roman excessif d’un excès évident aussi bien pour son style répétitif et prolixe que pour le nombre des pages et pour les digressions philosophiques, excès qui est incarné par la figure de Marc-Astolphe Oh, un homme “excessivement excessif”.

[Chiara Gagliano]

Critique du roman Naissance de Yann Moix

Parfois drôle, souvent lourd, « Naissance » est surtout hanté par le thème de l’enfance maltraitée.
Son sujet en porte les séquelles, tout comme sa forme impossible. Mal-aimé de ses parents, il est né circoncis et restera « le juif de la famille », malgré une greffe spectaculaire. En effet, à travers la description méticuleuse des personnages du livre, le lecteur réussit à comprendre complètement le sens d'embarras existentiel d'une personne qu'il ne se sent pas aimée par sa famille.

Le style est classique mais aussi innovateur, spécialement dans les déviations sur la littérature et de domaine scientifique. Aussi le registre linguistique comprend des termes recherchés et spécifiques et des termes quotidiens et plutôt crus, par exemple quand il raconte sa conception.

Ce roman interminable laisse au lecteur un sens de satisfaction de l'avoir terminé mais aussi une nouvelle conscience de la complexité de l'histoire personnelle de l'homme: il n'est pas autre qu'une manière pour l'auteur et le lecteur, de fuir des souvenirs du passé pour devenir le héros de la propre histoire.

[Fabiana Nicastri]

Ce livre ne m'a pas beaucoup plu parce que je n’aime pas les biographies des personnes, mais malgré cela, c’est un livre intéressant, parce qu’il réinvente le compte d’une vie.

Ce roman est divisé en différentes parties qui sont divisées en chapitres mais cela ne m'a pas beaucoup aidé parce qu’il s’agit d’un livre très grand, qu’on ne peut pas emmener avec nous et lire où l’on veut.

L’originalité de Yann Moix m’a enseigné qu’on peut rendre différentes aussi les choses que, depuis longtemps, on a déjà préétablies, comme les autobiographies.

[Salvatore Laganà]

Le roman de Yann Moix “Naissance” se déroule autour de plusieurs thèmes: métaphysiques, histoiriques, sociaux, religieux, et moraux. L’histoire est intéressante et passionante. La structure narrative est particulièrement élaborée parce qu’on peut retrouver de nombreuses images suggestive et de trouvailles scénaristiques vraiment fortes, par exemple l’évenement de l’accouchement est décrit en manière extrêmement réaliste. L’auteur, en général, est fortement capable d’exploiter son vécu et sa “pré-vie” pour exprimer des réflexions profondes sur les arguments déjà cités. Les personages sont tous bien définis et identifiés: tous ont une expérience de vie qui determine leurs actions et leurs opinions. Les expressions sont toujours riches et variées: pour ces descriptions, Yann Moix n’utilise jamais les memes termes, mais des certaines de mots tous différents. Le rythme rapide et les phrases brèves conferment au récit une fluidité linguistique exceptionnelle. L’ oeuvre est divisée en plusieurs parties et paragraphes. Le style riche et élegant met en évidence la valeur des thèmes traités et change selon le caractère du personage qui s’exprime.
En conclusion nous pouvons dire que ce roman m’a plu parce que l’auteur m’a fait rire tant en me faisant réfléchir sur des arguments intéressants comme celui sur la littérature qui va au-délà des sens, ou celui sur la science qui recherche l’exactitude “hystérique”, mise en relation avec l’art qui recherche la verité.